Les conséquences de l’implantation d’un parc éolien pour la commune de Trizac et ses voisines

Vue des Planèzes de Trizac

Si la commune de Trizac accepte l’implantation d’un parc éolien sur son territoire, elle doit s’attendre à voir ses belles illusions vite déçues, et à constater les tristes réalités qu’elle tente d’occulter aujourd’hui.

La même vue avec des éoliennes de 150 m de haut (photomontage)

Belles illusions déçues

Le promoteur éolien a fait miroiter au Conseil Municipal de Trizac, des revenus substantiels perçus sur les impôts qu’il payera. Mais les impôts seront payés au département du Cantal et à la communauté de communes du Pays Gentiane et au département Auvergne-Rhône-Alpes. La commune de Trizac ne percevra que des broutilles de gains espérés, actuellement il s’agirait au mieux de 5% des impôts que le promoteur lui fait miroiter …

Le promoteur assure qu’il soutiendra des projets communaux de développement économique ou d’environnement durable, mais il suffit de demander leurs avis aux communes d’Auvergne qui ont déjà accepté des parcs éoliens, leur réponse est claire : « une fois les éoliennes installées, nous n’avons plus jamais entendu parler du promoteur ! »

Boralex à promis à la commune de Trizac qu’ils referaient les pistes de nos montagnes, puisqu’il faudra les utiliser pour acheminer les éoliennes et qu’elles sont actuellement trop étroite et en trop mauvais état pour ce faire. C’est semble-t-il la raison pour laquelle Mme le Maire a ouvert la porte au promoteur, la commune n’ayant pas les moyens d’entretenir ses pistes. Mais le promoteur a aussi fait miroiter des subventions aux associations locales, histoire d’acquérir leur adhésion au projet … certaines ont eu le courage de refuser, car l’argent ne peut pas tout acheter, pas la beauté de nos paysages ni la tranquillité de notre cadre de vie.

Le promoteur fait espérer la création d’emplois locaux, mais aucune éolienne n’est construite en France, elles proviennent pour la plupart d’Allemagne, du Danemark, voire maintenant de Chine … Les ingénieurs & techniciens qui les installent, comme ceux qui assurent leur maintenance, ne font pas partie du personnel local : Boralex en emploie quelques dizaines (aucune dans le Cantal) qui parcourent les routes de France pour passer 2-3 jours dans chaque centrale éolienne. Quant aux routes et aux terrassements qu’il faudra construire pour installer les éoliennes de 150 m de haut, aucune entreprise locale n’a les engins nécessaires pour leur réalisation[1].

Quelques propriétaires terriens et fermiers de la commune toucheront des loyers annuels, soit quelques milliers d’euros, pendant une vingtaine d’années, mais ils supporteront très probablement l’essentiel, voire la totalité, du démantèlement obligatoire des éoliennes à l’issue de leur bail, ce qui leur coutera plusieurs centaines de milliers d’euros par éolienne

Si la commune de Trizac accepte l’implantation d’un parc de 7 à 15 éoliennes, comme le prévoit actuellement le promoteur, elle se retrouvera rapidement cernée par plusieurs dizaines de machines géantes, d’une part parce que, pour rentabiliser les câbles souterrains installés pour le transport de l’électricité, le promoteur pourra agrandir sa centrale, sans qu’aucun nouveau permis ne soit nécessaire ; d’autre part parce que des communes environnantes, qui sont déjà intéressées par la supposée manne financière des éoliennes, auront plus de facilités pour faire implanter d’autres centrales éoliennes.

Tristes réalités occultées

Les belles planèzes de Trizac seront définitivement défigurées par des éoliennes gigantesques, 150 m de haut, visibles à plus de 30 km à la ronde.

Nos visiteurs, partisans du tourisme vert, ne viendront plus, quant aux nouveaux résidents, ils iront choisir une autre commune sans éoliennes (certains ont déjà fait demi-tour en apprenant l’existence du projet éolien sur Trizac). Cela représentera de sérieuses pertes pour les commerçants & les artisans locaux, comme pour la commune de Trizac dont le camping municipal se videra, comme encore pour les habitants locaux qui ne loueront plus leurs gîtes.

Les biens immobiliers de tous les habitants de la commune, maisons et terres agricoles, seront irrémédiablement dévalorisés (30 à 50% de leur valeur, s’ils trouvent encore un acheteur !) pour le pseudo-profit de quelques propriétaires terriens et leur fermier (dont seulement 3 sont de la commune de Trizac, une vingtaine d’autres qui ont aussi signé la promesse de bail habitent bien loin de chez nous).

Partout où elles ont été installées, les éoliennes industrielles provoquent des soucis de santé aux riverains, même à quelques kilomètres de distance. Les éleveurs de communes du Cantal où des centrales éoliennes sont implantées se plaignent que, par certains vents, et trop souvent, leurs vaches produisent 10% de moins de lait et ont fréquemment des problèmes de mammite qui les empêchent de vendre leur lait !

Les parcs éoliens augmentent significativement la mortalité des oiseaux, en particulier celle des rapaces, les campagnols terrestres pourront se réjouir que l’on supprime leurs principaux prédateurs ! Tous les éleveurs de nos planèzes verront plus fréquemment leurs revenus baisser lorsque les rats taupiers prolifèreront de plus en plus souvent ou de plus en plus longtemps.

De nouvelles zizanies, jalousies ou rancunes, apparaissent déjà entre les habitants de Trizac ou des communes voisines, même au sein des familles, entre les « pros » ou les « antis » éoliens.

[1] La seule entreprise locale de terrassement appartient à un élu de Trizac qui sait très bien qu’il ne peut pas accepter les travaux que le promoteur pourrait éventuellement lui confier, car il se trouverait en effet en prise illégale d’intérêt : amende importante mettant son entreprise en faillite (d’où perte totale des emplois locaux existants) et risque de prison !