La commune, comme beaucoup de ses voisines, a des soucis financiers qui l’empêche d’investir dans de nouveaux projets, ou qui lui font craindre d’être obligée d’augmenter les taux d’imposition (pourcentages communaux de la taxe d’habitation et de la taxe foncière). C’est la corde sensible que les promoteurs éoliens utilisent : « notre projet va vous rapporter des sous », même si ce ne sont que des broutilles, une infime partie de ce qu’ils gagnent eux-mêmes.
L’autre façon d’amadouer les élus est de leur faire valoir qu’ils participent à la transition énergétique, qu’ils favorisent une énergie propre et renouvelable, bien que cela soit très contesté.
La commune doit donc trouver d’autres sources de revenus, et pourquoi pas, en participant à la transition énergétique.
Parmi les énergies renouvelables, hormis les éoliennes, on trouve l’énergie solaire (plaques photovoltaïques), l’énergie géothermique, l’énergie hydraulique et la méthanisation.
Le Cantal participe déjà beaucoup à l’énergie hydraulique avec ses nombreux barrages. Par ailleurs, la commune de Trizac n’a peut-être pas de rivière au débit suffisamment abondant à longueur d’année pour installer de nouveaux barrages. De plus, nos rivières font toutes partie d’une zone de conservation spéciale Natura 2000, en faveur des Loutres (espèce parmi les plus menacées de France) et des Ecrevisses à pattes blanches.
La géothermie coûte encore assez cher, pourtant nos volcans, même éteints, n’en manquent pas.
L’énergie solaire est assez critiquée pour sa pollution visuelle, sa faible rentabilité et surtout parce qu’on ne sait toujours pas comment recycler les plaques photovoltaïques en fin de vie (ce qui rejoint l’un des problèmes du nucléaire).
En revanche, la méthanisation est une technique rentable et peu nuisible visuellement (une usine de petite taille, généralement dans un vallon et non pas sur une crête où elle serait visible à des kilomètres à la ronde).
Outre les taxes que l’usine paie directement à la commune, elle facilite la vie de tous les éleveurs ou agriculteurs qui peuvent se faire payer les déchets qu’ils y apportent : fumier, lisier, petit lait et déchets des cultures.
Ils peuvent ensuite profiter des engrais naturels (résidus secs) produits par la méthanisation.
Si l’usine était placée en contrebas de notre bourg, elle pourrait fournir l’eau chaude pour notre école, la Mairie et les bâtiments municipaux. Le chauffage de ces édifices représente l’un des plus gros budget de notre commune, donc une sacrée économie serait réaliser !
De plus cette technologie permet à tous les habitants de la commune, comme aux visiteurs, de ne plus devoir supporter les nuisances olfactives de l’épandage.
Contrairement à l’éolien, la méthanisation crée réellement des emplois locaux : gardiens, techniciens, secrétaires, chauffeurs de camions …